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Québec, 20 avril 2001 [A-Infos] — La première vraie journée d'activités du Carnaval de résistance au capitalisme et à la ZLÉA s'est ouverte hier, jeudi, sur une série d'actions "vertes" (i.e. sans trop de risques d'arrestations). La journée a débutée vers 11h par un pic-nic anti-ogm organisé par un groupe de militantEs de Montréal, le "Plat de résistance", avec la participation d'une coalition d'organisations paysannes membres de Via Campesina (avec des représentants du mouvement des sans-terre du Brésil, de la Confédération Paysanne, etc) et des groupes locaux anti-ogm (les AmiEs de la Terre de Québec, Biotec Action Montréal, etc...). Quelques centaines de personnes ont donc ouvert le bal devant le ministère de l'agriculture au son de discours allant de la dénonciation de base des OGM à un réquisitoire un peu plus radical dénonçant le productivisme inhérant au capitalisme, à des appels à l'action direct tel la destruction de champs d'OGM.
En début de soirée, un autre groupe de quelques centaines de militantes non-violentes (300, 400?) venues d'un peu partout ont répondu à l'appel du Comité femmes de SalAMI et sont allé tissé la toile de la solidarité sur le mur. L'action, très "douce" (dixit les journalistes), s'est bien déroulée, avec "l'appui" de la police (dialogue repris dans tous les médias: "bonjour monsieur l'agent, est-ce qu'on peut accrocher des choses dans la clôture", "certainement madame").
C'est à 20h qu'à débuté le premier rassemblement organisé par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) et Comité d'accueil du Sommet des Amériques (CASA). Il s'agissait d'une "marche au flambeau" pour "mettre un peu de lumière dans la grande noirceur". L'idée était d'avoir une première action "verte" (sans risque d'arrestations). Seulement quelques centaines de personnes ont réussi à se rendre à temps au point de rassemblement, sur le campus de l'Université.
Surprise, alors que nous n'étions qu'environ 400 personnes (max!) au départ de la marche, nous étions rendu 2 ou 3000 au point d'arrivée! C'est que plusieurs groupes d'affinités un peu en retard se sont joint à la marche en chemin, sans parler des résidants qui se sont joint à nous sur notre passage.
Cette première marche pacifique est une grande victoire politique pour la CLAC et la CASA. En effet, c'est la preuve qu'il est possible d'organiser des actions vertes, et qu'il y a une réelle capacité de mobilisation. De plus, de nombreux groupes locaux initialement hostile aux deux groupes et à la diversité de tactiques se sont finalement joint à la marche (je pense entre autre au Comité de citoyens du quartier Saint-Sauveur, ou à l'ADDS-QM). D'autre part, signalons que des délégués du CTC (la plus grande centrale syndicale du Canada) se sont déclaré solidaire des manifestants, tant en assemblée générale qu'en conférence de presse (organisée conjointement avec OQP, la GOMM, La CASA et la CLAC, du jamais vu!).
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Le périmètre de sécurité, qui devait à l'origine être fermé à minuit, puis à 18h, a finalement été fermé à midi, causant plusieurs désagrément. En effet, les policiers avait "oublié" d'avertir le service de transport en commun de la chose!! Le hic c'est que le coeur du périmètre constitue en temps normal un des principaux noeu du transport en commun. Imaginez le bordel!! Et un groupe de plus en colère contre les flics!
Par ailleurs, il semble que le dit périmètre ne soit pas si étanche que ça. En effet, il y a un peu moins d'une dizaine de militants qui se sont faufilé dedans (dont 2 ou 3 journalistes d'Indymedia). Alors, la décurité??
Finalement, notons que la 7e personnes recherché pour sa participation au groupe d'affinité démentelé par la police mardi et mercredi s'est livrée hier soir (non sans avoir parlé aux médias avant). On sait maintenant que le groupe se nommait "Germinal" et qu'il était non seulement sous haute surveillance mais carrément infiltré par la police. La personne qui s'est livrée hier dit que la police a plutôt agit comme agent provocateur. Plus d'info plus tard.
Nicolas Phébus
Membre de la CASA et de la NEFAC