Nouvelles du Hikoi - Une marche des indigènes Maoris des territoires du Nord vers le parlement a Wellington pour s'opposer à l'AMI.
Les Maoris voient l'AMI comme une menace de l'intégrité du traité de Waitangi (1840).
Des images seront disponible dans un très proche futur sur le site web:
http://shell.ihug.co.nz/~stu/no-mai/
Le matin du mercredi 22 avril, le Hikoi est parti de Awa Taha Marae sur la côte nord, Auckland, pour traverser le Harbour Bridge (pont du Port). Plus tôt un compromis avait été trouvé avec la Police et la "Transit New-Zealand" qui administre le pont, sur lequel les marcheurs n'ont pas eu le droit de marcher, mais ont obtenu une escorte de police pour le traverser en voiture.
Les Hikoi ont marchés jusqu'à la rampe d'accès et ont été rejoint par 12 à 15 voitures, certaines qui voyageaient avec eux, d'autres venues de Auckland pour les aider. Vers 10h30 les voitures sont parties vers le pont, mais ont été dirigées sur la voie de côté une fois sur la route d'accès. Toutes les voitures, ce qui incluait au moins trois voitures de presse, ont été sommées de garder leur vitesse une fois sur le pont. La police ouvrant la route, le convoi est parti sur une voie et nous peu de temps après nous avons aperçu une personne en train de courir sur la voie exterieure. À ce moment la police avait fermé les deux voies extérieures. Des policiers sont rapidement sortis d'un fourgon et ont couru après cette personne, mais pendant ce temps d'autres personnes étaient sorties de leurs voitures qui étaient arrêtées à cause de l'incident.
Rapidement plusieurs panier-à-salades sont arrivés et des gens ont été emmenés dedans, nous avons vu une personne se faire brutalement retenir à terre pendant assez longtemps avant d'être embarquée.
Le trafic sur les autres voies semblait continuer de façon normale, même si les médias ont parlé de personnes en train de courir à travers le trafic. Tout ce que nous avons vu, ce sont des gens en train de courir sur les deux voies fermées au trafic, et non pas sur les voies principales du pont. Nous pensons que le trafic auquel se réferent les médias était en fait les voitures du Hikoi et les véhicules de la police. Plusieurs personnes ont été tirées des voitures et arrêtées, quelques véhicules ont été fouillés et un enfant de 13 ans embarqué dans un car de la police. En conséquence, nous avons passé presque 3/4 d'heure sur le pont.
Après une perte considérable de temps à cause des autres voitures stoppées et de la police en train d'arrêter des gens et de fouiller des voitures, nous avons été autorisés à poursuivre notre route sur le pont, mais alors que nous descendions de l'autre côté, nous avons de nouveau été arrêtés par la police et on nous a dit de prendre une des voies intérieures. On m'a dit de façon agressive et répétée d'aller dans cette voie, pendant que la police continuait de marcher devant les voitures et surveillait la personnes qui me donnait des instructions. Le manque de coordination et d'appui de la police était apparent. Une fois de l'autre côté, au bout de la rampe de Ponsonby, les gens se sont de nouveau regroupés, ainsi que la police et les cars avec les personnes arrêtées. L'émotion était grande à cause de la brutalité de la police et l'arrestation du garçon de 13 ans, qui a été ensuite relâché. Un Kaumatua (un Maori âgé) a pris la parole à-propos de la situation et comment le Hikoi devait se dérouler par la suite, suivi d'une courte prière, et le Hikoi a continué sur Ponsonby Road, puis dans le centre de Auckland, et sur Queen Street, le quartier commercial de la ville. Ils ont passés la nuit à Auckland Marae et ont l'intention de continuer sur Wellington, la capitale, 600 km plus loin.
La nuit dernière les marcheurs ont passé la nuit a Bastion Point Marae où une présentation des effets de l'AMI et d'autres accords internationaux sur les Maoris a été donnée. Les discussions ont aussi porté sur les actions de la journée et sur la poursuite du Hikoi après les arrestations.
Pendant que nous étions à l'arrière du convoi, nous avons vu la police être brutale à une ou deux reprises, mais elle n'était pas très organisée, même si elle semblait s'attendre à ce qui s'est produit. Les nouvelles ont parlé de 16 arrestations, huit hommes, huit femmes, de barrages, de trouble de l'ordre public et de résistance à l'arrestation (Il semblerait que presque le double de personnes ont été arrêtées et la moitié relâchées immédiatement). Certains parlait de réaction exagerée de la police, et on doit se demander pourquoi la police a fouillé les voitures, et pourquoi ils ont choisi de le faire sur le pont.
La police parle de 30 officiers présents, mais ils semblaient être environ 60 ou plus. Mon estimation de 40 ou plus.
Les médias on fait un certain nombre d'interviews, mais la télévison n'a rien montré de très substantiel, seulement la course sur le pont et les arrestations. Une chaîne a fait une interview de Saana Murray. La radio nationale a couvert l'action de manière un peu meilleure, avec une interview de Wayne Lang le matin, avant le convoi, où il a pu parler pendant deux minutes des motifs du Hikoi. Les événements du pont ont fait la "une" ou le deuxième sujet sur la radio nationale de 10h du matin à 2h du matin le lendemain. Et ils ont parlé le lendemain à 5h et 5h 30, mais à ce moment ils ne parlaient que de la perturbation. La plupart des nouvelles ont juste dit que "le Hikoi etait une protestation contre l'AMI qui d'après les marcheurs affaiblira leur droit de propriété sur leurs ressources".
Ceci est sans doute la plus grosse opération de police sur le Harbour Bridge depuis 1981 et les manifestations du Springbok Tour, et ce sont les premières arrestations dans les manifestation néo-zélandaises contre l'AMI.