Service de presse de "Rainbow Keepers", une organisation environnementale, et les organisations "Ecozahyst" et "Tigra Nigra"
Communiqué de presse, le 8-9 mai 1998: Les services de sécurité et milices ukrainiennes protègent la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) du public
Cinq militants de l'organisation environnementale "Rainbow Keepers" et les organisations "Ecozahyst" et "Tigra Nigra" ont été arrêtés sans motifs apparents le 9 mai dernier à 12h45 devant la Maison ukrainienne où a lieu le sommet de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Ils avaient essayé d'informer les participants du Sommet des problèmes causés par la politique de la BERD, en particulier celle qui concerne le financement de la phase finale de nouveaux réacteurs nucléaires (R2/K4) des centres nucléaires Rivne et Khmelnitsky. Les militants ont été condamnés à passer plusieurs jours en prison chose déjà promise par les autorités ukrainiennes comme "assignation" pendant la durée du Sommet.
Au vu de ces circonstances, les participants de la BERD sont appelés de prendre des décisions au calme tout en donnant la possibilité d'y participer au grand public. Ils sont également appelés à réfléchir sur comment un participant sans badge pourra exprimer son opinion.
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La persecution des organisations non-gouvernementales a commencé même avant le Sommet. Du 5 au 9 mai les militants ont été interrogés à force plusieurs fois par le Service de sécurité ukrainienne (SSU - ex KGB ukrainien) EBRD participant's badge. Ils s'intéressaient à savoir quels sont les projets d'action des organisations. Quelques activistes ont du rester en prison pendant la durée du Sommet. Le SSU ont eu recours à différentes méthodes d'intimidation : menace d'arrestation, propagation des rumeurs de collaboration avec le SSU, expulsion de l'Université et violence physique. Ils ont même proposé du travail au sein du SSU.
Les activistes subissent ces jours des contrôles spontanés chez eux et dans les rues, ils sont suivis et leurs téléphones sont surveillés. Un ordinateur a été volé de l'appartement d'un activiste.
Ces événements montrent que la tradition d'un régime totalitaire est bien ancrée et vivante. Ces circonstances ne laissent aucun choix aux activists de "Rainbow Keepers" et "Tigra" Nigra" que de dénoncer de tels actes au monde entier.