Corée: KCTU grève générale (27 mai, 13hoo, 1998)
(de KCTU struggle news)
123,416 ouvriers de 132 syndicats affiliés à la KCTU ont lancé la première phase d'une grève générale nationale le 27 mai 1998 à 13h00. Le point-clé du contentieux est le rejet par le gouvernement des cinq demandes de base du KCTU concernant la garantie d'un revenu minimum et de la sécurité de l'emploi, et le départ unilatéral du gouvernement de la table des négociations. Cette vague de grève générale durera deux jours du 27 au 28 mai.
Les principales fédérations de cette première vague sont: KMWF (la fédération des syndicats des ouvrier de la métallurgie), KFPU (la fédération des syndicats du secteur public), KFSU (la fédération des syndicats des services sociaux), le syndicat des employés des assurance médicales, KFCW (la fédération des syndicats des ouvriers de la chimie), KFTWU (la fédération des syndicats des taxis).
KCTU continuera avec une seconde vague de grève générale le 10 juin, à moins que le gouvernement accède à cinq demandes clés:
- l'abandon du décret de février 98 qui légalisait les licenciement des postes redondant (un système de licenciements massifs) et le système de dispersion des employés (un système créant du travail irrégulier à travers des agences d'emplois temporaires), et l'éradication des licenciements rampants illégaux et les pratiques injustes du travail,
- l'assurance du droit à un revenu minimum et à un emploi stable, et une législation sur la semaine de 40 heures,
- la création d'un plan concret et compréhensif pour lutter contre la crise naissante du chômage,
- la disparition de la corruption et de la collusion entre le gouvernement (les partis politiques) et les conglomérats d'entreprises, le démantèlement du système "Chaebol", et l'assurance que les trois droits fondamentaux des ouvriers seront respectés ainsi que le droit des syndicats de participer aux processus de décision sur les lieux de travail, et
- une renégociation compréhensible des conditions posées par le FMI: le retrait de l'injonction sur la flexibilité du marché du travail et de l'extrèmement contraignant plan fiscal; une législation sur la spéculation internationale, une assurance qu'en cas de fusions ou d'acquisitions, le syndicat reconnu le reste, et que les accords collectifs avec le précédent propriétaire demeurent valides.
Une version plus complète en anglais se trouve ici.