Dans le sillage de la première manifestation anti-Evian (31/05/2003)
http://www.tribune.ch/accueil/dossiers/titre_dossier/article/index.php?Page_ID=5340&article_ID=16329MARC LALIVE D'EPINAY
Ils sont un peu plus d'un millier regroupé devant le Palais Wilson écrasé par un soleil de plomb. Vers 11 heures, le cortège s'ébranle au son d'une sono puissante posé sur un char tiré par un tracteur, et sous le vrombissement incessant des hélicoptères de l'armé. Dans le cortège, des drapeaux rouges frappés du sigle de la Rifondazione comunista italienne côtoient les étendards d'Attac Allemagne et celles du groupe anglais de Globalize Resistance.
Prémice de la grande manifestation de dimanche, le défilé est bruyant et joyeux. Non loin du Jardin botanique, quelques policiers regroupés sous un porche sont copieusement arrosés de confettis. Devant les grilles de l'OMC, des manifestants cagoulés s'emploient à forcer les cadenas qui ferment l'accès au bâtiment. La chaîne cède et les grilles s'entrouvrent. Quelques manifestants veulent en découdre avec les policiers présents dans l'allée. En retrait, les autres participants contemplent la scène. Certains, visiblement agacés, tentent de raisonner les irréductibles. Peine perdue. Courageux mais pas téméraire, la groupe de manifestants, le visage masqué, reflue sous les injonctions des organisateurs qui les invitent à manifester dans le calme.
Sale temps pour l'OMM
Le cortège se dirige ensuite vers la place des Nations. En chemin, boulons et pierres s'écrasent sur la façade vitrée de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), sous l'oeil réprobateur des autres militants. "Pourtant, il fait beau. J'aurais compris qu'ils s'en prennent au bâtiment de la météo s'il avait plu...", lance un militant italien, histoire de désamorcer la situation. Peine perdue.
Sans se soucier de l'ONU, les manifestants glissent sur la place des Nations. Plus loin, devant l'Organisation internationale des migrations (OIM), but de la manifestation, une poignée d'irréductibles frondeurs s'attaquent à des vitres qui volent en éclats. La police fait alors usage de gaz lacrymogène pour les disperser.
Calmement, le cortège se dirige ensuite vers le centre-ville. Sur la route de Montbrillant, les vitres d'un garage, d'une station-service, ainsi que celles du Centre international du commerce (CIC) éclatent sous les jets de pierres. Il est 14 heures. La manifestation se scinde en plusieurs groupes. Une partie se regroupe pour rejoindre le campement d'Annemasse, alors que l'autre continue son chemin pour le parc des Bastions.
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