manif et répression du 3 juin à Genève
Fifi & Riri, 03.06.2003 22:37
plus: http://switzerland.indymedia.org/de/2003/06/10766.shtml
Dû aux évènement d'hier, tout manif est interdite dans le canton de Genève. Malgré cela, une centaine de personnes pacifiques se sont regroupées aux alentours de 18h00 sur la place neuve afin de dénoncer la mauvaise gestion des forces de police. En particulier, ils réclament la démission de la cheffe du département genevois de justice et police, Mme Micheline Spoerri. Mais, la police a su créer le chaos et la peur.
La manifestation est partie de la place neuve. Après trois minutes de marche, arrivés sur le rond-point de plainpalais, la police fait une irruption violente, poussant les manifestants. Les haut-parleurs de la police annoncent un ultimatum de 5 minutes pour quitter les lieux. Ils ordonnent aux badauds de rentrer chez eux car ils vont contrôler les identités de ceux qui restent et probablement utiliser les gaz. La peur se lit sur de nombreux visages.
La police est particulièrement nerveuse et ne semble plus se contrôler. Les manifestants se dispersent par groupes, et certains se dirigent en direction du siège de la TSR (Télévision Suisse Romande) où Mme Spoerri donne une interview pour le téléjournal de 19h30.
Malgré les menaces policières, de nombreux badauds et manifestants se regroupent autour du nouveau déploiement policier, de l'autre côté de la plaine de plainpalais. La tension monte, la population a l'impression que la police est devenue folle, des gens se font pousser, la police sécurise la zone autour de la TSR. Un sittin' pacifique s'organise sur le boulevard Carl-Vogt, non loin du poste de police.
De plus en plus de badauds sont présents. On entend des slogans tels que « A ceux qui veulent dominer le monde, le monde répond résistance ! » ou encore « Spoerri démission ! ». La police fait les sommations d'usage sous la huée des manifestants et badauds. Puis, soudainement le canon à eau fonce et crache sur les manifestants assis, qui dégagent très vite, ne voulant se faire écraser par le canon à eau. Des balles en caoutchoucs sont tirées malgré la présence d'enfants et de personnes âgées (une poussette aurait été atteinte). Un manifestant isolé est brutalisé dans un petit coin par de nombreux policiers.
Des policiers en civil, déguisés en casseurs ratissent le quartier et contrôlent des identités. Des individus isolés ont été victimes de violences policières. Certains auraient reçu des coups de matraques télescopiques par des policiers en civils, toujours déguisés en casseurs.
Le calme semble revenir en ce moment dans un climat cependant encore très tendu. Mais, la population ne compte pas en rester là.