________________________________________________
A - I N F O S N E W S S E R V I C E
http://www.ainfos.ca/
________________________________________________
LES 7 ET 8 DECEMBRE 2000
Aujourd'hui, quelque trois cents personnes possèdent, à elles seules, plus que les revenus de la moitié de la population mondiale.
Économiquement, trois cents privilégiés pèsent plus lourds que plus de trois milliards d'individus ! Derrière ces "rois de la finance", quelques dizaines de milliers de deuxièmes couteaux de la course au fric ont des revenus mensuels tels, que pour eux, le montant d'un minimex ou d'un RMI s'apparente à un peu moins qu'une cacahuète. Tout en bas de l'échelle sociale, plusieurs milliards de femmes et d'hommes ne disposent, pour survivre, que de moins d'un dollar par jour !
L'enrichissement prodigieux d'une frange toujours plus étroite de la population s'est bien évidemment fait au détriment de la quasi totalité des habitants de la Terre et, l'on a pu voir au cours des dernières décennies, combien était lourd le tribut à payer.
Cette course au profit maximum et immédiat (le fameux return de 15 % par an) a provoqué des effets catastrophiques dont nous sommes les témoins...
Cette mise en coupe réglée de la planète et de ses habitants n'aurait pu être menée à bien, à une telle échelle, sans la mise en place d'un double dispositif complexe :
Au niveau médiatique, cette nouvelle course sauvage au maximum de profit immédiat a été nommée "mondialisation".
Mais, sous ce masque new-look se cache en fait la réalité d'un système économique bien plus ancien : le capitalisme !
C'est dans ce contexte que le Conseil des chefs d'État de l'Union Européenne doit entériner la signature d'une "Charte européenne des droits sociaux fondamentaux".
"Charte de la régression sociale" aurait sans doute été un titre plus approprié...
Face à cela, certains syndicalistes (CES) et/ou militants anti-mondialisation, nostalgiques des mirages d'un État-providence, sont à Nice, pour quémander du super-État européen qu'il distribue quelques miettes supplémentaires ou pour solliciter, dans l'ordre et en délégation, du cannibalisme capitaliste qu'il limite ses appétits planétaires.
Pour leur part, les libertaires sont à Nice, mais pas pour demander de nouvelles réformes qui n'auraient, comme seule ambition, que de mettre un peu de rose ou de vert dans les choix de la "World Compagny" capitaliste.
Les libertaires sont à Nice pour s'opposer radicalement à son existence même.
Les libertaires sont à Nice, non pour obtenir quelques virgules de plus ou de moins dans cette nouvelle charte européenne anti-sociale, mais pour la refuser purement et simplement, en s'opposant, par l'action directe non-violente, à la tenue même de cette réunion.
Les libertaires sont à Nice parce qu'ils/ elles veulent construire un monde basé sur l'égalité économique et sociale, sur la solidarité, la fraternité et l'internationalisme.
Bloquons le Sommet européen le 7 décembre à l'aube !
Fédération Anarchiste
relations-exterieures@federation-anarchiste.org